Les troubles du spectre autistique (TSA) font partie de la catégorie des troubles envahissants du développement (TED). Ce sont des troubles du neuro-développement : le cerveau de l’enfant s’est développé de manière différente alors qu’il était en train de se construire dans le ventre de sa mère. . Les TSA touchent 1% de la population. Mal détectés et surtout en manque d’outils, surtout pour dépister les filles porteuses, ce chiffre est minimisé.

Aujourd’hui, dans la CIM-10, la classification de l’OMS (organisation mondiale de la santé), on parle de triade autistique.

Un enfant porteur de TSA va avoir :

  • Des difficultés au niveau des interactions sociales : il pourra ne pas regarder la personne qui se trouve en face de lui, ne pas avoir d’expressions faciales, ne pas reproduire les gestes sociaux conventionnels (coucou avec la main par exemple). Il ne va pas forcément partager les émotions des autres ni leurs activités. Il ne va pas non plus partager leurs intérêts. On parle de déficit d’attention conjointe : l’enfant ne va pas réussir à se mettre sur la même longueur d’onde que les autres.
  • Des difficultés au niveau de la communication : il va avoir une absence ou un retard de parole, sauf pour les personnes TSA de haut niveau intellectuel. Il va rencontrer des difficultés à engager la conversation et à la soutenir. Il peut répéter des mots en écholalie ou avoir un usage stéréotypé de certaines expressions.
  • Des intérêts restreints et des comportements stéréotypés : il va être envahi par un ou plusieurs centres d’intérêts décalés par rapport aux préoccupations normales des enfants de son âge. Par exemple, un enfant de 5 ans porteur d’un TSA peut être passionné par la lune ; il va alors connaître toutes ses caractéristiques (composition, hommes y ayant marché, satellites qui s’y sont posés, distance par rapport à la terre, cycles …) et ne va parler que de cela. Il peut également avoir des rituels ou des habitudes qui ne sont pas fonctionnels, chaque changement suscitant une crise terrible. Enfin, il peut réaliser des gestes stéréotypés et répétitifs, comme des mouvement d’yeux ou de bras.

Il est très long et fastidieux d’obtenir un diagnostic. Certains tests réalisés auprès d’un psychologue, comme la Vineland, l’ADI-R ou l’ADOS permettent de détecter la présence d’un TSA. C’est un psychiatre qui posera le diagnostic.

Plusieurs structures peuvent accompagner cette demande de diagnostic, comme les Centre Ressource Autisme, qui sont présents dans chaque département, ou bien à l’hôpital.