Pour réussir à surmonter ses peurs, il faut déjà réfléchir sur le « pourquoi » de cette peur : pourquoi nous avons mis en place cette angoisse envers cette situation ou cet objet ? La peur est un réflexe de survie censé nous protéger contre des dangers extérieurs. La peur ne s’installe pas par hasard. Mais ce qui est plus compliqué, c’est de la déloger. Pour cela, il faut identifier la raison profonde pour laquelle il est important pour vous que cette peur disparaisse.

Dans un deuxième temps, une fois que vous avez trouvé un bénéfice à ne plus avoir peur de ce qui vous terrifie aujourd’hui, il est important d’anticiper les obstacles qui pourraient se dresser face à vous, mais aussi de réfléchir à des stratégies pour les surmonter. Par exemple, si l’angoisse monte, essayer d’acquérir l’automatisme de respirer de manière abdominale pour tenter de diminuer la crispation et différer la crise.

Il ne faut pas se laisser décourager par les petites voix à l’intérieur de vous qui vous diront que vous n’y arriverez jamais, que c’est un chemin trop long et fastidieux. Accrochez-vous !

Enfin, essayez de vivre au présent au lieu de toujours penser à ce qui pourrait arriver si … Car imaginer des scénarios catastrophes, ça envahit notre pensée et nous parasite en plus de nous rendre hypervigilants et de nous empêcher de profiter de notre vie.

 

 

Pour aider une personne souffrant de phobie spécifique, ou d’un quelconque autre trouble anxieux, il est conseillé de pratiquer une activité physique. En plus d’améliorer notre moral, l’exercice reproduit les réactions physiologiques ressenties lorsque la personne est confrontée à de la peur : transpiration, accélération du rythme cardiaque, … Ainsi, plus elle sera familiarisée avec ces modifications corporelles, moins elle craindra de les voir apparaître et moins elle ressentira d’anxiété.

L’alimentation joue également un rôle important. Certains aliments, comme ceux contenant des omégas 3, présents dans les poissons gras par exemple, sont à privilégier car ils aident à rétablir un équilibre émotionnel. Certains autres aliments favorisent l’anxiété, comme la caféine par exemple.

La relaxation et la méditation peuvent contribuer à faire baisser l’anxiété et donc les phobies. Sur le long terme, ces deux outils aident à se relâcher et à apaiser les émotions. Pratiquées en dehors des crises de panique, ils permettent de calmer le mental et de permettre de relâcher la vigilance accrue de la personne sur son environnement. Ainsi, le corps et le mental apprennent petit à petit à se détendre et à se laisser aller.

 

Si la phobie est très envahissante, un traitement médicamenteux peut être envisagé, mais il ne doit pas se chroniciser : il s’agit d’une aide à la guérison, d’un soutien ponctuel au travail réalisé en psychothérapie.

 

Source : psychologie de la peur, Christophe André, Odile Jacob